Alyssa Emmungil (HappyPal) : « les ASC, un premier pas pour renforcer le pouvoir d’achat des salariés »

Quels outils offrez-vous aux élus de CSE pour gérer leurs activités sociales et culturelles (ASC) ?

Nous offrons des solutions à la fois faciles à utiliser et flexibles pour les salariés. Concrètement, cela se traduit par l’ouverture un compte bancaire au CSE sur lequel ils déposent leur budget et à partir duquel HappyPal va automatiser tous les flux financiers, tout en laissant une totale maîtrise et transparence de leur trésorerie aux CSE.

Il est alors possible de suivre en temps réel à l’euro près des budgets consommés par les salariés et de savoir quel genre de subvention fonctionne bien auprès des salariés, sur ce qui les aide en termes de pouvoir d’achat.

Comment la gestion des ASC peut-elle aider à renforcer le pouvoir d’achat des salariés ?

Il faudrait que ce budget bénéficie entièrement aux salariés.

Le marché des avantages salariés en France représente 22 milliards d’euros par an, dont 5 milliards d’euros par an offerts aux salariés par le CSE via le budget des activités sociales et culturelles.

Rappelons que 36 000 entreprises sont dotées d’un CSE en France, couvrant 13 millions de salariés. Par ailleurs, 7 % des dépenses de loisirs des Français se font via les CSE. Il faudrait que ce budget bénéficie entièrement aux salariés.

En renforçant l’accessibilité des avantages salariés au plus grand nombre, c’est un premier pas vers l’augmentation de leur pouvoir d’achat. 

En 2021 par exemple, sur 55 000 agents éligibles à la RATP, moins de 15 000 avaient déjà interagi avec le CSE. Grâce au lancement de l’application HappyPal, à peine 3 mois après on recensait trois fois plus d’agents inscrits auprès du CSE pour bénéficier des avantages en ligne.

En quoi HappyPal se démarque-t-il par rapport à ses concurrents sur le marché des avantages salariés ?

C’est une technologie s’adaptant totalement aux usages du salarié et non l’inverse.

Les habitudes historiques sont plutôt opaques dans ce marché tandis que nous offrons aux salariés plusieurs modalités de dépense des subventions.

Notre solution permet aux salariés d’utiliser leurs dotations personnalisées avec un maximum de flexibilité, grâce à un système de portefeuille numérique (wallet) et des modalités de dépense mixtes (remboursements automatisés, émission de carte bancaires virtuelles, etc.).

C’est ainsi une technologie s’adaptant totalement aux usages du salarié et non l’inverse. Les modes de dépense des dotations qui sont offertes sont multiples et s’adaptent à tous les cas d’usage :

• remboursement si c’est une facture du studio de yoga indépendant,
• achat d’un abonnement culturel à tarif réduit sur la marketplace HappyPal,
• émission d’une carte bancaire virtuelle prépayée et pré-paramétrée à Noël sur les catégories de dépense autorisées pour régler à la caisse de Fnac Darty…

Selon vous, à quelles difficultés spécifiques sont confrontés les élus dans leur gestion des ASC ?

Très nombreux sont les CSE à souffrir encore d’interfaces obsolètes.

HappyPal vient remplacer des processus gérés manuellement dans les petites et moyennes entreprises. Les plus grandes sont généralement mieux équipées en termes d’interface web.

Mais peu importe la taille des CSE, nous constatons une insatisfaction des élus. En effet, malgré un budget d’activités sociales et culturelles colossal de près de 5 milliards d’euros en France, très nombreux sont les CSE à souffrir encore d’interfaces obsolètes, de parcours compliqués, qui engendrent un manque d’utilisation de leurs avantages par les salariés.

La gestion administrative et financière de ces ASC est chronophage et cela ne devrait pas être au cœur de la mission des élus.

HappyPal vient de lever 7 millions d’euros. Quels sont vos projets à destination des CSE ?

Nous avons des demandes de nouvelles fonctionnalités de la part des CSE.

Ce deuxième financement pour l’application de gestion des avantages financiers, sociaux et culturels via les CSE est marqué par l’arrivée du fonds français Educapital avec le soutien de l’investisseur britannique Anthemis.

Les ASC est un champ large pour aller plus loin, notamment sur :

• Les réductions tarifaires ;
• La gestion des subventions ;
• La gestion de la communication pour faire vivre et mettre en valeur l’action du CSE tout au long de l’année. 

Nous avons des demandes de nouvelles fonctionnalités de la part des CSE avec lesquels nous avons construit l’application sur l’organisation de voyages par exemple. 

Par ailleurs, cette levée de fonds a un enjeu commercial pour nous car jusqu’à présent, notre start-up avait peu investi dans le marketing. Nous allons pouvoir renforcer notre présence locale auprès des CSE dans les salons.