#LaREF24 :« Jamais le nombre d’accords d’entreprise n’a été aussi élevé » (Patrick Martin, Medef)
Le | Accords d’entreprise
« La France ne peut se mettre au point mort, encore moins enclencher la marche arrière ! », a déclaré Patrick Martin, président du Medef, dans son discours d’inauguration de la 6e Rencontre des entrepreneurs de France (#LaREF24), adressé le 26 août 2024 à l’hippodrome de ParisLongchamp.
Contexte politique et économique
- « Notre pouvoir, mais notre devoir face à tant d’inconnues, de défis et d’opportunités, en France et dans le monde, c’est de tracer une voie. C’est de faire preuve de lucidité, assumer et imposer un principe de réalité : c’est de contribuer à une ambition collective.
- Au moment où notre pays s’expose à de graves errements, la nécessité, c’est de rappeler que la prospérité économique et la création de richesse sont la pierre angulaire d’une société apaisée et durable. »
Politique de l’offre
- « Les entreprises françaises ne sont pas gavées d’aides, sans quoi, nettes de celles-ci, elles ne supporteraient pas les prélèvements obligatoires les plus élevés de l’OCDE. Les partenaires sociaux en ont convenu : le partage de la valeur est, en France, parmi les plus équitables du monde, et non, il ne s’est pas déformé au bénéfice des actionnaires ces dernières années !
- C’est bien le travail, sa qualité et sa quantité qui garantissent revenus et dignité. Ce ne sont pas les deux millions de nouveaux salariés depuis 2017 qui nous diront le contraire.
- Les améliorations apportées ces dernières années à notre compétitivité nous ont remis dans le jeu, mais pas encore sur un pied d’égalité avec nos concurrents, qu’il s’agisse d’impôts de production ou de charges sociales ! »
Rôle des partenaires sociaux
- « Le dialogue est de qualité, dans les entreprises, dans les branches ou au niveau interprofessionnel. Jamais le nombre d’accords d’entreprise n’a été aussi élevé. Jamais l’image de l’entreprise n’a été aussi bonne auprès de nos concitoyens et des salariés. Le niveau de conflictualité dans les entreprises privées est à un plus bas historique.
- Bien des fractures qui déstabilisent notre société ne traversent pas le collectif qu’est l’entreprise : tenter de les y importer serait coupable.
- Certes, nous avons avec les organisations syndicales de réels désaccords, typiquement sur les retraites ou l’assurance chômage.
- Certes, nous avons échoué sur le nouveau pacte de la vie au travail, mais enfin, d’autres désaccords ont existé dans l’histoire et le paritarisme n’en est pas mort ! »
Aide à l’apprentissage
- « Remettons à plat les aides à l’apprentissage. Oui, il peut y avoir des effets d’aubaine marginaux. Pour autant faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ? Bien sûr que non !
- Je rappelle que le public n’emploie que 25 000 apprentis. Nous, un million, et pour beaucoup issus du supérieur ! Où est la paille, où est la poutre ? »
Baisse de cotisations patronales et négociation seniors
• « L’accord UNÉDIC de l’automne dernier, conforme au cadrage du gouvernement, n’intégrait rien de moins qu’une baisse de cotisations patronales. Cet accord était conditionné à des économies à dégager dans le cadre de la négociation seniors, donc inaboutie. Nous sommes prêts à reprendre cette négociation. L’État devra alors honorer son engagement en actant la baisse de nos cotisations chômage.
• Nous le demanderons d’autant plus que cette baisse devait compenser une augmentation de nos cotisations au régime de la garantie des salaires (AGS), augmentation imposée par la multiplication des faillites d’entreprises, malheureusement. L’AGS ne pourra pas éternellement assurer le meilleur niveau de couverture européen si le coût du travail dérive », a déclaré Patrick Martin, président du Medef.