Laurent Berger quittera la direction de la CFDT le 21 juin 2023

« Jusqu’au 21 juin 2023, je serai le secrétaire générale de la CFDT, avec toujours autant d’engagement. Ensuite, je serai très heureux de transmettre le témoin à Marylise Léon. C’est la grandeur des organisations collectives de savoir agir ainsi », a déclaré Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, sur Twitter le 20 avril 2023.

L’intéressé explique que ce choix de lâcher les commandes a été fixé dès janvier 2022 en présentant sa candidature au congrès en vue d’une réélection pour un mandat de secrétaire générale de la CFDT. 

« Dans ma tête, il était clair que je partirai en juin 2023, après le terme de mon mandat à la CES en mai. Je pense que c’était bien de faire concorder les deux et d’avoir fait le temps du mandat suffisant pour permettre à la CFDT de renouveler son instance dirigeante », a expliqué Laurent Berger dans une vidéo publiée le 19 avril 2023 sur le site Internet de la CFDT.

« Il est de bon usage de faire une dizaine d’années en tant que secrétaire général. Je suis presque à 11 années. Il n’est pas bon qu’une organisation s’incarne trop dans une seule personne, même si évidemment, une organisation, c’est d’abord un collectif. C’est le bon moment pour passer la main », a-t-il précisé.

Marylise Léon désignée par Laurent Berger à sa succession 

Marylise Léon est secrétaire générale adjointe depuis cinq ans. « Elle a mené cette période avec Yvan et moi de façon extrêmement proche et l’ensemble de la commission exécutive. Elle est tout à fait prête pour être une super secrétaire générale », a précisé Laurent Berger.

Concernant les modalités de son élection, « il y a un accord très large de la commission exécutive, sans difficulté, pour proposer au Bureau national d’élire Marylise Léon comme secrétaire générale le 21 juin 2023 ».

Sur l’intersyndicale et le « retour du syndicalisme »

« Mon départ n’affaiblit pas l’intersyndicale et n’a aucun rapport avec ce qui se passe. C’est juste la vie normale, démocratique d’une organisation syndicale », a répondu Laurent Berger au micro de France Inter le 20 avril 2023 au sujet de son départ ayant lieu dans une période de contestation contre la réforme des retraites.

Concernant les propos tenus par Emmanuel Macron en 2017 sur « les syndicats qui ne représentent pas l’intérêt général », Laurent Berger estime que :

• « La démocratie ne se résume pas à être élu une fois et de faire ce qu’on veut;
• C’est une tentation d’amoindrir le rôle des syndicats.
• Néanmoins, le syndicalisme est de retour. La CFDT comprend plus de 600 000 adhérents, beaucoup plus que tous les partis politiques de ce pays, Renaissance [ndlr : parti de la majorité présidentielle] y compris.
• Le taux de participation aux élections professionnelles remonte et se situe autour de 55 à 60 %, contrairement à celui de certaines élections politiques.
• Quand je suis arrivé en 2012, ce n’était pas gagné. Pourtant, nous sommes la première organisation syndicale, nous sommes reconnus, il va falloir faire avec. »