Définitions

Syndicat

Par Agnès Redon | Le ( mis à jour le ) | Syndicats

Le syndicalisme est un mouvement social qui vise à représenter et à défendre les intérêts des travailleurs. Qu’ils soient salariés du secteur privé ou du secteur public, ils peuvent adhérer à un syndicat.

Définition du syndicalisme  - © D.R.
Définition du syndicalisme - © D.R.

Syndicalisme : une organisation collective

L’organisation collective des travailleurs au sein de syndicats sont des associations ou des groupements de salariés. Les syndicats ont pour mission principale de négocier avec les employeurs pour améliorer les conditions de travail, les salaires, les avantages sociaux, et de promouvoir les droits des travailleurs.

En France, le syndicalisme est influencé par des idéaux républicains, socialistes, communistes et anarcho-syndicalistes, ce qui se traduit par une diversité de syndicats aux orientations politiques et idéologiques variées.

Les principales organisations syndicales en France sont les suivantes :

  • la Confédération générale des travailleurs (CGT) ;
  • la Confédération française démocratique du travail (CFDT) ;
  • Force ouvrière (FO) ;
  • la Confédération française de l’encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC) ;
  • la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) ;
  • l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) ;
  • la Fédération syndicale unitaire (FSU) ;
  • Solidaires

Le rôle des syndicalistes

Les syndicats jouent un rôle essentiel dans la négociation collective, contribuant :

  • A la fixation des salaires ;
  • Aux conditions de travail ;
  • Aux avantages sociaux.

Ils sont également impliqués dans la résolution des conflits du travail et dans la promotion de la justice sociale. Leurs enjeux actuels sont notamment :

  • la précarité de l’emploi ;
  • les salaires ;
  • la transformation environnementale ;
  • la transformation numérique.

Le syndicalisme en France est confronté à des défis variés, allant de la mondialisation à l’évolution des formes d’emploi. La question de la représentativité syndicale est centrale, notamment avec l’émergence de nouvelles formes de travail telles que le travail indépendant et la gig economy, c’est-à-dire l’économie à la tâche, économie à la demande ou économie des petits boulots, un système dans lequel les emplois sont flexibles, temporaires ou indépendants.

Histoire du syndicalisme en France

L’histoire du syndicalisme en France remonte au XIXe siècle, lorsque les travailleurs ont commencé à s’organiser pour revendiquer de meilleures conditions de travail. Le syndicalisme en France a connu de nombreuses étapes marquantes, notamment :

  • La naissance du syndicalisme : Le mouvement syndical français a vu le jour avec la création de la Chambre syndicale des ouvriers typographes en 1836. Par la suite, d’autres professions ont suivi le mouvement en créant leurs propres syndicats.

  • La Commune de Paris : La Commune de Paris en 1871 a joué un rôle clé dans la consolidation du mouvement ouvrier et syndical en France. Elle a inspiré de nombreuses idées syndicalistes et socialistes.

  • La création de la CGT : En 1895, la CGT a été fondée, devenant l’une des premières grandes confédérations syndicales françaises. Elle a joué un rôle central dans les luttes ouvrières au cours du XXe siècle.

  • Les grèves de Mai 1968 : Les événements de Mai 1968 ont marqué un tournant majeur dans l’histoire du syndicalisme en France, avec des grèves massives et des revendications pour des réformes sociales et politiques.

  • Les réformes sociales et économiques : Le syndicalisme français a participé activement à la négociation de nombreuses réformes sociales, telles que les lois sur les 35 heures, la sécurité sociale, et le droit du travail.