54^e congrès de la CFTC : « Il faut produire et dialoguer autrement » (Cyril Chabanier, président CFTC)

L’orientation de la CFTC

• Sur un total de 3 910 voix, le rapport d’activité a été approuvé à 96,4 %.
• Par ailleurs, sur un total de le projet de motion d’orientation et d’organisation qui définit la ligne de la CFTC pour les quatre prochaines années (2023-2027) a été adopté à 81.7 % des voix.

Cyril Chabanier, Président confédéral de la CFTC depuis 2019, est revenu sur la position de l’organisation syndicale dans les différents sujets d’actualité, parmi lesquels :

La reconnaissance des métiers. « Avec le Covid, les travailleurs des premières et secondes lignes on fait rejaillir le besoin d’une reconnaissance de l’utilité sociale des métiers que la CFTC martèle depuis bien longtemps » ;

Le télétravail. « L’émergence du télétravail a renouvelé et intensifié la prise de conscience de l’importance du sens au travail ou encore de la conciliation des temps de vie » ;

L’urgence climatique. « Ce sont nos valeurs et notre boussole qui sont validées. En effet, quel autre syndicat avant nous préférait parler du “bien commun” plutôt que de “l’intérêt général” ? Cette distinction nous pousse à prendre en compte notre héritage pour la planète et les générations futures. Elle nous pousse aussi à ne pas opposer “la fin du monde et la fin du mois”, à ne pas opposer l’économie, la technologie, le social et l’écologie mais à les penser conjointement.

La CFTC s’inspire de la doctrine sociale chrétienne depuis 100 ans, et notre adaptation se dicte aussi au fil des motions. Aussi, celle que nous vous soumettrons est dans la droite ligne des précédentes, mais elle prend en compte plus encore les changements climatiques et leurs impacts immédiats et futurs sur le monde du travail. »

« Produire autrement pour un dialogue social de qualité »

Pour Cyril Chabanier, produire autrement en intégrant autant que possible la préoccupation environnementale, « c’est aussi accroitre le sens au travail ».

« L’aspiration très forte de nos concitoyens à trouver ou retrouver du sens au travail est une aspiration à travailler autrement. Le travail est émancipateur dès lors qu’on y trouve un sens, qu’il vous donne une place dans la société, qu’il vous rémunère à la hauteur de vos besoins, qu’il vous permet d’accomplir vos projets de vie. La mobilité, le télétravail, la RSE, la formation, l’intéressement et la participation…

Dans les entreprises, ces nouvelles perspectives peuvent concourir à cette quête de sens, quand elles ne sont pas devenues des arguments de recrutement. Mais, pour faire émerger ces aspirations nouvelles, il faut passer par un dialogue social de qualité. »