Dialogue social

CFTC : Cyril Chabanier réélu à la présidence (54e Congrès, Rennes)

Par Agnès Redon | Le | Syndicats

Le 17 novembre 2023, Cyril Chabanier est réélu à 97,6 % pour un deuxième mandat à la présidence de la CFTC, par 46 des 47 membres de la direction confédérale lors du 54e Congrès de la confédération à Rennes. La CFTC choisit donc la continuité de son action.

Cyril Chabanier, président confédéral CFTC au 54e Congrès de Rennes - © D.R.
Cyril Chabanier, président confédéral CFTC au 54e Congrès de Rennes - © D.R.

Réaffirmation du projet de la CFTC

« Le projet de la CFTC est très clair : garantir aux travailleuses et travailleurs de vivre décemment en conciliant vie professionnelle, vie personnelle et vie familiale, dans le respect et les limites des ressources de la planète », déclare Cyril Chabanier lors de son discours de clôture du 54e Congrès de la confédération à Rennes, le 17 novembre 2023.

« Concilier l’économie, le social et l’environnement » (Cyril Chabanier)

Selon le président de la CFTC qui vient d’être réélu pour ce mandat,

  • « La transition écologique doit être porteuse d’un nouveau paradigme, un nouveau projet de société qui intègre le court, le moyen et le long terme ;
  • La planification économique, sociale et environnementale pourrait constituer le dispositif principal pour y parvenir, comme au lendemain de la Seconde Guerre mondiale lorsqu’il s’est agi de reconstruire le pays. »

« Il ne s’agit pas, comme le préconisent les tenants d’une écologie pure et dure et comme les climato-sceptiques le craignent, de privilégier l’une des dimensions du développement durable que sont l’économie, le social et l’environnement, au détriment des deux autres, mais de trouver un moyen de les concilier voire de les réconcilier », indique Cyril Chabanier.

Dans son discours, il poursuit :

  • « La mission principale de cette planification serait d’assurer le passage d’une économie productiviste à une économie qui intègre mieux les dimensions écologique et sociale, dont la finalité deviendrait le plein développement des hommes et des femmes :
    • non plus produire plus pour accroître la productivité, mais produire mieux pour satisfaire les besoins essentiels de la personne (santé, éducation, culture, logement, conditions de travail, protection sociale, loisirs…) dans des conditions de travail dignes ;
    • non plus une finance orientée vers la rente, mais vers l’investissement qui assurerait la montée en gamme de notre production, le verdissement de notre économie, notre souveraineté industrielle, notre indépendance économique ;
    • non plus des entreprises qui soumettent les salariés, mais des entreprises qui associent les travailleurs à leurs orientations stratégiques dans le cadre d’une participation bien comprise ;
    • non plus un Etat au service d’intérêt particuliers, mais un Etat garant de l’intérêt général dans le souci du bien commun à travers l’exigence de services publics de qualité. »

« Le dialogue s’avère nécessaire »

Cyril Chabanier estime que le dialogue social n’a pas l’efficacité qu’il pourrait avoir, notamment dans la manière dont il s’organise à l’échelon interprofessionnel.

  • « D’où cette autre nécessité qui consiste à jeter les bases de ce que, dans la motion d’orientation, nous appelons un Comité paritaire permanent du dialogue social.
    • Cette instance est déjà une réalité dans de nombreux pays de l’Union européenne où la démocratie sociale est forte et la recherche d’un consensus entre le gouvernement, le patronat et les syndicats, une constante.
    • Cette proposition a connu un début de concrétisation avec l’accord paritarisme dont il a été question dans la présentation du rapport d’activité », poursuit-il.
  • « Une fois notre projet formalisé à travers notre motion, il nous appartient à nous tous, chacun à notre niveau (national, professionnel et/ou territorial), de définir la stratégie et les outils qui nous permettront de le réaliser ;
  • Mais aidé par une équipe soudée et soutenu par tout un mouvement, je pense avoir tenu bon dans un contexte où le dialogue social - à tort - ne faisait pas partie des priorités gouvernementales. Heureusement que les partenaires sociaux ont fait le job », déclare Cyril Chabanier.

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